La fin d’une ère Spécial
En 1947, la jeune princesse Elizabeth alors âgée de 21 ans, promettait à son peuple de consacrer sa vie, qu’elle soit longue ou courte, à son service et au service de la famille royale. Et contrairement aux autres membres de sa famille, jamais elle n’a failli, fidèle à sa devise «ne jamais se plaindre, ne jamais s’expliquer». Après septante ans de règne, la reine Elizabeth II est partie rejoindre son amour de toujours, le prince Philip.
Monarque impassible, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et des autres royaumes du Commonwealth, cheffe des armées, gouverneur suprême de l’Eglise anglicane, Elizabeth Alexandra Mary Windsor s’est éteinte en Ecosse avec, certainement, le sentiment du devoir accompli. Son jubilé de platine était derrière elle et la nouvelle première ministre, Liz Truss, tout juste nommée.
La reine est morte, vive le roi!
Depuis une semaine, c’est l’ensemble du Royaume-Uni et de la planète qui pleure la plus ancienne cheffe d’Etat du monde, l’une des figures les plus marquantes du 20e siècle. Hier la reine Elizabeth rassurait les Britanniques, aujourd’hui elle émeut bien au-delà de son pays. Son départ marque la fin d’un monde, la fin d’un pan de notre histoire.
Depuis la diffusion de la série culte The Crown sur Netflix, l’image de la reine Elizabeth s’est adoucie. Elle restera à jamais un modèle de souveraine, une véritable cheffe de clan, un capitaine de navire infaillible, mais aussi une dirigeante bienfaisante. Elizabeth affichait une foi solide et profonde au point d’être perçue comme la plus œcuménique des monarques.
Avec son décès, c’est un peu de la grandeur de la Grande-Bretagne qui s’en va. En pleine crise économique, une nouvelle ère pleine d’incertitudes s’ouvre pour l’Angleterre et pour la monarchie. La reine est morte, vive le roi! La tâche de Charles III ne sera pas simple même si son premier discours a rassuré ses sujets.
Articles en relation

Le couronnement vu de Liverpool
Le 6 mai, Charles III n’a pas suscité autant d’enthousiasme à Liverpool qu’à Londres. A 340 kilomètres de la capitale, la foule était clairsemée dans un espace appelé à être comble les jours suivants: le village de l’Eurovision.

Avant moi, le déluge!
Cela nous concerne assez peu et, si on est tout à fait sincère, cela concerne assez peu les Britanniques eux-mêmes. On pouvait bien couronner un roi un samedi de mai, c’était pour beaucoup un samedi comme un autre. Dans les rues de Liverpool, des sportifs faisaient leur jogging et des jeunes femmes enterraient leur vie de jeune fille. Force est d’ailleurs de reconnaître que, à l’issue de la cérémonie du 6 mai, rien n’avait changé: il faisait toujours bon sur les rives de la Mersey, il pleuvait toujours à Londres, l’Angleterre était toujours en crise et l’inflation était toujours insupportable pour bien des gens.

God save the King
Ayant la lourde tâche de succéder à sa mère, l’icône planétaire Elizabeth II, le nouveau roi Charles III a promis de servir ses sujets toute sa vie. Mais qui est-il vraiment? Voici un portrait singulier bien loin des clichés véhiculés par la série The Crown.