L’espace qui lui est dédié se rétrécit d’année en année, les rubriques religion disparaissent et les journalistes spécialisés vieillissent sans vraiment voir arriver de relève. A l’occasion du Dimanche des médias de l’Eglise catholique, l’Echo Magazine a mené l’enquête. Le Courrier et La Liberté sont les derniers quotidiens romands à avoir encore des pages dédiées à la question religieuse. Du côté de l’audiovisuel, la RTS respecte à peine son mandat de service public avec de rares émissions radios et télé. Enfin, quelques radios locales diffusent des rendez-vous religieux.

Difficile de comprendre notre société sans la clé de lecture religieuse.

Pourtant, il est difficile de comprendre notre société sans la clé de lecture religieuse. Qu’on le veuille ou non, la religion fait partie de l’identité, de l’ADN de notre monde judéo-chrétien. Même si notre société est de plus en plus laïque et profane, à l’image du reste de l’Europe, et au contraire d’autres continents comme l’Afrique. 

En ce dimanche 29 mai, synonyme de 56e Journée mondiale des communications sociales, le pape François nous appelle à «écouter avec l’oreille du cœur». Evoquant saint Augustin qui invitait déjà «à recevoir les paroles non pas extérieurement dans nos oreilles, mais spirituellement dans nos cœurs». L’écoute est indispensable au dialogue, à toute communication et à toute bonne information. En Eglise comme dans le monde. Pour surmonter nos préjugés, et nous ouvrir à l’autre, rien ne vaut une véritable écoute, car elle nous offre une chance de nous comprendre et d’entendre la Parole de Dieu. Cette attitude requiert «du courage, un cœur libre et ouvert, sans préjugés, au moment où toute l’Eglise est invitée à écouter pour apprendre à être une Eglise synodale», rappelle le pape François.