En route vers El Rocio Spécial
Chaque année, c’est l’effervescence dans toute la ville de Séville. Chaque paroisse prépare le pèlerinage d’El Rocio. A la Pentecôte, toute l’Espagne catholique va se retrouver dans ce petit village andalou perdu à quelques kilomètres de l’océan.
Rien là-bas si ce n’est une grande église blanche sans charme et une vierge habillée d’or honorée dans tout le pays. Pourtant, une fois par an, cette morne contrée accueille près d’un million de pèlerins. Partant de Séville, ils parcourent environ 80 kilomètres en quatre jours à pied, à vélo, mais aussi, pour les plus attachés à la tradition, dans des charrettes en bois tirées par des bœufs. Ce matin, ils sont des centaines sur la place de l’église du Divin Sauveur à Séville avec fanfares tonitruantes, larmes, cavaliers en gilets à boutons dorés et belles Sévillanes somptueusement habillées, parfois coiffées d’une mantille comme sur les peintures de Goya, pour accompagner le départ des pèlerins après la messe.
Olivier Toublan