L’aumônerie oeucuménique de l’HCR Spécial
L’aumônerie de l’Hôpital Riviera-Chablais (HCR) de Rennaz (VD) est œcuménique, intercantonale et interdiocésaine. Depuis son ouverture en 2019, elle s’est déployée et, comme l’établissement qui l’accueille, commence enfin à fonctionner normalement, sans restrictions.
L’aumônerie du HCR, placée sous l’autorité de l’évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey, est le fruit d’une collaboration entre les différentes instances des Eglises catholique et réformée des cantons du Valais et de Vaud. Elle offre une présence spirituelle à tous les patients et membres du personnel de l’hôpital. Car, comme le précise Fabrice Crognaletti, directeur adjoint des soins, l’aumônerie est un service qui fait partie du département des soins de l’établissement.
Le besoin spirituel est l’un des quatorze besoins fondamentaux du patient. Les deux Eglises ont dès lors la mission commune de reconnaître les besoins spirituels de chacun. La mission est même triple, comme l’explique l’abbé Vincent Lafargue, aumônier responsable du HCR encore en formation: «Nous devons aller à la rencontre de tout humain et de tout l’humain; aller à la rencontre de sa spiritualité, quelle qu’elle soit, et offrir à celui qui le souhaite notre foi et nos valeurs chrétiennes».
Au service et à l’écoute
Grâce à la direction de l’hôpital, l’équipe des huit aumôniers (trois laïcs catholiques, deux pasteurs réformés, une diacre réformée et deux prêtres catholiques pour 3,3 équivalents temps plein) peut entrer dans chaque chambre pour un premier contact. L’équipe est au service et à l’écoute des patients avant tout, mais aussi de leurs proches et du personnel soignant. Elle peut apporter un message chrétien, mais aussi répondre aux demandes sacramentelles (onction des malades, confession, communion et même baptême en cas d’urgence).
Tirant tous à la même corde, les membres de l’aumônerie organisent un tea-time destiné à l’équipe des soins intensifs pour lui permettre de parler en toute confidentialité. Les deux années de pandémie ont laissé des traces.
Depuis le début de l’année, des forces de l’équipe d’aumônerie sont aussi affectées à l’équipe mobile des soins palliatifs du Réseau Santé Haut Léman afin de répondre à la soif de spirituel bien au-delà de l’hôpital. Une approche à développer, selon Anne-Sylvie Martin, diacre réformée et membre de l’équipe, qui œuvre en binôme avec une infirmière pour tisser du lien en amont.
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