Une vie baskets aux pieds Spécial
Quelle belle image que celle de Victor Kiplangat franchissant la ligne d’arrivée du marathon des Championnats du monde d’athlétisme dans son maillot jaune strié de noir et de rouge le 27 août: l’Ougandais de 23 ans termine son effort de 2h08’53’’ avec un large sourire aux lèvres. Avant de s’agenouiller pour prier, puis d’effectuer de petits bonds de joie. Tout en contraste avec les jambes flageolantes de l’Ethiopien Leul Gebresilase, troisième, arrivé peu après.
Ces états physiques différents après 42 kilomètres donnent un sentiment d’injustice, comme lors des épreuves de vitesse où le premier semble souvent frais comme une fleur quand ses poursuivants sont exténués. Même à ce niveau, les coureurs ne sont pas égaux – les amateurs le savent déjà qui prennent le départ dans des conditions diverses: celle-ci a de meilleures chaussures, celui-ci a pu s’entraîner davantage, cet autre a des capacités physiques supérieures et celle-là est blessée.
La course à pied est peut-être bien, de tous les sports, la meilleure métaphore de l’existence. Chacun part avec ce qu’il est et avec les atouts et les handicaps du milieu dans lequel il vient au monde. Amateur, et sans préparation d’ailleurs, il s’élance avec, mais pas toujours, le soutien de ses proches, un lièvre parfois, ou un coéquipier – l’effort est cependant, pour l’essentiel, solitaire. Et grande la tentation d’abandonner lorsque le corps se fatigue ou que la tête ne suit plus, lorsque tout ne se passe pas comme prévu.
La course à pied est peut-être bien la meilleure métaphore de l’existence.
Les abandons sont toutefois peu nombreux. Parce qu’il y a un but. Parce que des mains se tendent au long du parcours: celles de ravitailleurs officiels ou non, de supporters connus ou non, d’un concurrent qui a une phrase ou un geste d’encouragement. A l’arrivée ces choses-là, et les gestes altruistes que nous avons posés, comptent plus que les statistiques. «Le cœur avant le chrono», professe Sierre-Zinal – autre façon, peut-être, de dire que nous courons «pour une couronne qui ne se fane pas» (1 Co 9, 26). Puissions-nous, sans nous décourager, courir à notre rythme et franchir la ligne d’arrivée, le moment venu, avec le même sourire que Victor Kiplangat.
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