Chine: nationalisme rouge
La défunte URSS, on l’a déjà presque oublié, était l’acronyme des mots «Union des républiques socialistes soviétiques». Cet acronyme avait inspiré au philosophe Cornelius Castoriadis le commentaire suivant: «Quatre mots, quatre mensonges». Cette année, le PCC, le Parti communiste chinois, fête son centenaire. Mais sur ces trois mots, on ne compte que deux mensonges: le Parti n’est pas un parti, c’est tout bêtement la caste au pouvoir. Et cette caste est aussi peu communiste que possible, aussi techno-capitaliste que possible. A l’aide de caméras de surveillance, de séances d’autocritique, de purges discrètes et de permis de bonnes moeurs à points, elle exerce sur ses citoyens-consommateurs une emprise digne du Meilleur des mondes.

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Tibétains de Suisse face à la Chine
Cinq jours avant le 20e Congrès du Parti communiste chinois, l’Echo est allé à la rencontre des Tibétains de Suisse. Bien intégrée, cette communauté de 8000 personnes forcées à l’exil par le régime chinois lutte dans un certain désintérêt pour la liberté de son peuple.

Sous la botte de Pékin
«Quand nous parlons à nos proches au téléphone, il faut éviter certains mots: dalaï-lama, démocratie, droits de l’homme, Covid… Avoir des discussions profondes dans ces conditions est difficile. Alors on reste en surface. Avec le temps, une distance se crée et petit à petit on ne se parle plus»: prononcés par une réfugiée tibétaine en Suisse, ces mots témoignent des conséquences dramatiques de la répression des minorités en Chine.

Volonté de puissance
A quoi ressembleront les Jeux olympiques d’hiver à Pékin? Entre les restrictions sanitaires draconiennes, la surveillance généralisée et la volonté de fer du régime chinois de ne laisser place à aucun imprévu, il est difficile d’imaginer qu’une ferveur populaire scandera les exploits des athlètes même si les Suisses espèrent ramener quinze médailles, voire plus.