Deuil, dépression, péché, ruptures amoureuses: autant de «krachs existentiels» qui nous touchent tous. Comment les traverser? Pour Denis Moreau, la foi en la Résurrection peut nous aider à les commuer en «situations résurrectionnelles». Elle dessine une issue dans les nuits de nos vies.

Le pape François a signé le 19 mars la constitution apostolique Praedicate Evangelium (Annoncez l’Evangile) sur la Curie et son service à l’Eglise et au monde. Ce document entérine une refonte des services romains du pape, les orientant vers l’évangélisation, la charité et le service de l’Eglise universelle.

Etonnant François! Etonnant et persévérant. Dès le début de son pontificat, il s’est attelé à l’immense tâche de réformer la Curie romaine en réponse aux attentes des cardinaux qui l’ont élu, ouvrant les fenêtres d’une administration qui s’était sclérosée. On se souvient de son discours du 22 décembre 2014 à la Curie dans lequel il déclinait en mots forts ses quinze maladies. Parmi elles, «se sentir immortel, immunisé ou indispensable» et ne pas pratiquer l’autocritique; «la maladie de la fossilisation et de l’endurcissement mental et spirituel» qui fait de ses membres des hommes qui «se cachent sous les papiers, devenant ‘des machines de pratique’ et non ‘des hommes de Dieu’».

Le prix Herbert Haag 2022 a été remis le 13 mars à Lucerne à des personnalités engagées pour la défense des victimes d’abus sexuels dans l’Eglise. Parmi elles Jacques Nuoffer, primé pour le groupe romand de victimes SAPEC, et la théologienne allemande Doris Reisinger.

Nous avons entamé notre marche vers Pâques il y a trois semaines déjà. Marche communautaire – nous avançons en Eglise –, marche personnelle, à notre rythme, avec les efforts que nous avons décidé de faire: nous priver de quelque chose, être plus attentifs à autrui, accorder plus de temps à la prière, au silence, à ce qui en nous ne demande qu’à germer et s’épanouir. Oui, le carême est, dans nos vies, un temps différent: quelques semaines pour faire effort sur soi afin d’ouvrir, dans une actualité incertaine et brutale, des oasis de joie et d’espérance.

Enseignante à l’Institut catholique de Paris, Katherine Shirk Lucas a écrit un chemin de croix pour soutenir les personnes victimes de violences sexuelles dans l’Eglise. On peut le vivre en paroisse non seulement le Vendredi Saint, mais de manière progressive durant le carême.

En Italie, l’Eglise pourrait soutenir une loi qui encadrerait l’assistance au suicide afin d’éviter des dérives. C’est ce que propose, dans la Civiltà cattolica, le jésuite Carlo Casalone, membre de l’Académie pontificale pour la vie. Le débat est lancé.

Gland a sa nouvelle église! Un événement rare à notre époque, marquée par la désaffection des lieux de culte. Consacrée le 13 février par Mgr Charles Morerod, l’église Saint-Jean Baptiste conjugue l’acier, le béton, le bois et le verre au service d’une communauté pour lui permettre de se rassembler, de célébrer, de se ressourcer.

Ils étaient une septantaine à échanger avec Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du synode des évêques, le 31 janvier à Sion par visioconférence, sur le thème «Laïcs et consacrés, comment faire avancer notre Eglise ensemble?». Chacun a pris conscience que le processus synodal est à vivre d’abord dans sa paroisse et ses lieux d’engagement.

Peut-on réparer l’Eglise? Et comment la rendre audible aujourd’hui? Questions incontournables dans une institution fragilisée par la pandémie et la crise des abus sexuels. Beaucoup ne sont pas revenus, déçus par les réponses apportées. Et nombreux sont ceux qui doutent de sa capacité à répondre aux interrogations de nos contemporains et à proposer une théologie à la hauteur des enjeux d’une société sécularisée.